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LE BAISER DE L'HÔTEL DE VILLE

LE BAISER DE L'HÔTEL DE VILLE

                                                                       © Robert Doisneau, 1950, Hôtel de Ville - Paris

 

Le célèbre cliché Le Baiser de l’Hôtel de Ville du non moins connu Robert Doisneau a été adjugé le 25 avril 2005 à 155 000 € (185 000€ frais compris) lors d’une vente aux enchères à Artcurial en présence de sa propriétaire Françoise Bornet, ex-comédienne et détentrice d’un tirage original numéroté et estampillé que le photographe lui aurait remis en mains propres après qu’elle eut posé pour lui avec Jacques Carteaud, son petit copain de l’époque.

 

 

Symbole du courant de la photographie humaniste et publié en 1950 dans le magazine américain Life, Le Baiser de l’Hôtel de Ville est devenu la photo emblématique d’un Paris rêvé qui n’est plus. Une époque disparue où tous les français retrouvaient progressivement un brin d’insouciance, de bonheur après les blessures et les horreurs de la Seconde Guerre mondiale.

Photo volée, baiser volé ? Peu importe.À ce moment-là, elle suscite peu d’intérêt parmi la série de clichés qui lui est commandée sur le thème de l’amour au printemps à Paris. La spontanéité de la prise de vue peut gêner. La prudence impose de ne pas violer l’intimité d’anonymes amoureux. On ne sait jamais un procès est très vite arrivé. De plus, la direction du magazine semble préférer pour leur couverture une image plus édulcorée de ce que peut-être un couple amoureux. Robert Doisneau ne pense pas à une vue précise de ce qu’est l’amour lorsqu’on lui passe commande. Il hume l’air du temps, et au gré d’une halte à la terrasse d’un café, son regard se pose sur un jeune couple n’arrêtant de se bécoter au nez et à la barbe de leurs voisins. Amusé par autant d’insouciance un brin provocatrice, il finit par les aborder et leur demander s’ils seraient intéressés de poser pour lui moyennant une rétribution de 500 fr (1460 € aujourd’hui), ce qui n’est pas rien en temps d’après-guerre, d’autant plus que tous deux, Françoise Bornet et Jacques Carteaud, suivent des cours de comédie à l’école René Simon et ne roule pas sur l’or. Pourtant l’apprentie comédienne jure que le couple n’aurait pas été rémunéré. «On connaissait son nom, il était déjà célèbre. Nous avons pris ça comme un jeu même si ce n’était pas payé. »Qui croire ?  À cet instant précis, Le photographe ne connaît pas l’identité de ses deux jeunes tourtereaux. La séance dure une demi-journée. Ils sont naturels et s’embrassent à pleine bouche Rue Royale, à la Gare Saint-Lazare, devant le Bazar de l’Hôtel de Ville. En observateur avisé, le photographe les fige pour l’éternité sur son objectif sans réellement se soucier de l’avenir de ces tirages. Ce fameux Baiser tant décrié par la suite finira aux oubliettes pour ressortir en 1986 sous forme de poster aux éditions du Désastre. 410 000 affiches sont vendus en l’espace de quelques mois. Un succès planétaire. Robert Doisneau ne voue pourtant pas un engouement particulier pour ce baiser. « Pourquoi tant de gens s’identifient sur cette photo ? Parce que c’est le symbole d’un moment heureux. » Une image devenue icône de la culture populaire qui fera surgir des rancœurs, des vieux souvenirs, des imposteurs et surtout des vues mercantiles. Elle sera au centre de deux procédures judiciaires dont un procès du vivant de Doisneau.

 

Le-baiser-de-lhotel-de-ville-cliche-original

 

Françoise Bornet tenant en mains une épreuve originale offerte par Doisneau suite à sa séance de prises de vues en 1950 en compagnie de Jacques Carteaud, son petit ami de l'époque. © Eric Feferberg/Getty Images, 2005

 

En 1992, les époux Lavergne jurent par monts et par vaux qu’ils sont les protagonistes du célèbre cliché. Une imposture guidé par des intérêts financiers selon Françoise Bornet qui entre dans une colère noire « Ça m’a exaspérée qu’on puisse me voler ce merveilleux souvenir qui m’appartenait. Je n’ai pas cru un instant qu’ils étaient sincères. »Elle décide de contacter le photographe. « Il est venu à la maison, a vu son tirage qu’il m’avait offert après notre séance et m’a dit : Pas de doute, c’est vous. »  Son ancien compagnon Jacques Carteaud refuse de « transformer cette histoire photographique en histoire de fric ».Françoise Bornet décide d’entrer elle aussi dans ce ballet judiciaire en demandant 100 000 francs de dommages et intérêts. Résultat des courses, le 2 juin 1993, la première chambre du tribunal de grande instance de Paris déboutent les trois demandeurs. Les dires des époux Lavergne sont jugés sans fondement et Françoise Bornet, malgré son tirage originale et la caution de l’auteur, n’est pas reconnaissable sur la photo. Le couple Lavergne aura beau faire appel et se pouvoir en cassation, rien n’y fera. L’ex-comédienne décide quant à elle de se séparer de son merveilleux souvenir. Le Baiser de l’Hôtel de Ville s’envolera à prix d’or le 25 avril 2005 à Artcurial pour la rondelette somme de 185 000 € (frais compris). 

 

Harry Kampianne

 

www.robert-doisneau.com