Le roi Felipe VI et la reine Letizia lors de l'inauguration de la foire ARCO, ©DRIfema

10 février de l’An 9 : Cafouillage dans tous les aéroports parisiens après leurs réouvertures pour cause de tempête la veille. La nuit du 26 et 27 décembre 1999 est encore dans les mémoires. Prévoir 2 à 3 h de retard sur tous les vols. Après un contrôle des plus méticuleux, je décide d’éliminer toute impatience chronique dans un simili pub self service aseptisé. Retrouvailles avec une collègue journaliste entre une Leffe mousseuse à souhait et une sorte de panini au jambon bien grassouillet. Elle semble ravie de retrouver l’Espagne. Moi aussi.
16h30 et des poussières: Madrid, enregistrement à l’hôtel Puerta America, bâtisse en bordure de périphérique, affreusement kitsch de l’extérieur, et conçue à l’intérieur (voir les chambres sur le site www.hotelpuertamerica.com) par des designers ou des architectes célèbres tels que Ron Arad, Norman Foster ou encore Jean Nouvel.
Une bonne heure plus tard: Visites de la Caixa Forum (voir article ci-dessous) et du Musée Thyssen pour l’exposition « Sombra » jusqu'au 17 mai, magnifique évocation de l’ombre dans l’histoire de l’art, en l’occurrence plutôt axée sur la peinture et la photo.
Le lendemain matin à 12h: Conférence de presse inaugurale de la 28ème édition d’ARCO en présence de Luis Eduardo Cortés, le big boss d’IFEMA (entreprise gérant toutes férias à Madrid), Lourdes Fernandez, directrice d’ARCO et les lunettes à montures ocre jaune de Bose Krishnamachari, commissaire général pour la sélection des galeries indiennes puisque l’Inde est à l’honneur cette année-là. Les flashs crépitent après les speeches conventionnels de bienvenue.
On entame le gros du sujet en 3 halls, gigantesques bâtisses reliées par des tapis roulants à l’extérieur. Mieux vaut prévoir des tennis. Les allées sont larges et spacieuses, ce qui permet un agréable confort de lecture des œuvres même en cas d’affluence dominicale. Comme de coutume, le peuple espagnol apprécie la visite d’ARCO en compagnie de ses monarques, marquée cette fois-ci par l’élégance toute en finesse de Doña Leticia et Don Felipe, princesse et prince d’Asturies. Par ailleurs, la bousculade se fait attendre, mais rien de tout cela n’arrive. Il paraîtrait que de gros collectionneurs se sont désistés en dernière minute. Et pour cause, le marché de l’art suit inéluctablement la courbe descendante des fluctuations financières. La crise répand ses déficits à tour de bras. Les galeristes ont fait grise mine jusqu’à temps que les couloirs se noircissent de monde. Hélas! Fausse joie. Ca ne décollait pas du ras des pâquerettes question ventes, pourtant tous ont l’air de dire : « On redoutait le pire ! » Info ou Intox ?

Harry Kampianne

Autre site à visiter:www.museothyssen.org

Voir le lien vidéo ci-dessous
http://www.youtube.com/watch?v=e2szWsJ3Bl0