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Date de création : 09.08.2011
Dernière mise à jour :
07.11.2022
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portrait
Le Cimetière des jouets (entre Dunkerque et Gravelines). ©Harry Kampianne
LE CIMETIÈRE DES JOUETS
Mon heure a sonné.
J’irais rejoindre mon pote le vieux cheval de bois perdu en bordure de nationale.
J’irais saluer Carmen, ma poupée éventrée en plastique rose écrémé.
J’irais taquiner les bibelots ébréchés d’un vide grenier éparpillé.
Ils sont tous là.
Pour certains depuis peu.
Pour d’autres, une éternité.
Parqués au repos forcé entre Gravelines et Dunkerque, ils sont tous là…
Hébétés, émiettés, sclérosés dans un enclos isolé au milieu de nulle part.
Chita, le ouistiti électrique est à plat.
Lolo, l’Auguste ne fait plus rire. Il pleure.
Rustine, le cyclo écaillé est sans roue.
Ils sont tous là, carrosses, carrioles, bolides, colifichets, grigris, figés, ballottés, à regarder le temps filé sous la grisaille du vent du Nord.
Moi, je n’ai plus qu’un bras. Mes doux tortionnaires, têtes blondes, têtes brunes, me l’ont arraché.
L’un d’eux, belle chipie aux yeux d’angelot, m’a crevé un œil.
Son frère, à peine plus âgé que trois pommes à genoux, m’a scalpé la moitié du crâne.
J’ai entendu leurs rires étincelants.
Ils m’ont aimé dans la cruauté de leurs jeux d’enfants.
Jusqu’au jour…
Où la moustache du père vibra lorsqu’il ordonna à ses rejetons sanguinaires de me livrer, moi le pantin désarticulé et borgne, en pâture aux éboueurs.
L’énorme monsieur Roussel, au jargon franco chti incompréhensible, me prit alors sous son aile. Une lueur.
Tous ceux qui viennent nous voir aujourd’hui n’ont pas le droit de nous toucher.
Pas de violence. Pas de sévices. Il nous protège.
Oui, mon heure a sonné…sans doute pour une autre vie.
Harry Kampianne
Voir le lien video ci-dessous
Chouette texte ! Moi j'en ai fait des photos.
http://the-otters-eye.tumblr.com/lautrecotedumiroir
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